Saigon en vrac!

De très beaux vestiges coloniaux, des fils électriques en masse, des Chinois empreints de dévotion, des richesses locales et une Marie-Andrée plus que bienvenue à l'hôtel Métropole et qui en profite pour se rafraîchir...

Notez bien cette photo d'un menu sur un tableau noir où on voit bien que le Québec aussi laisse des traces... gastronomiques!

Saigon vu par...

Etre à Saigon m'a ramenée à plein de souvenirs de lectures et de films. Jeune femme, j'ai vu, comme tout le monde, certains films sur la guerre du Vietnam dont certains sont devenus des films cultes (Apocalypse now, Full metal jacket, Coming Home, Good morning Vietnam, etc); toujours à la même époque, j'ai lu différents romans de Marguerite Duras qui plongeaient le lecteur dans une Indochine alanguie et magique; plus tard, j'ai vu mon premier "musical", en 1992, à Londres, et c'était -je vous le donne en mille- Miss Saigon. Finalement, il y a deux ans, pendant une semaine de pluie, évidemment en juillet, dans un chalet de Saint-Alexis-des-Monts, j'ai lu "L'exposition coloniale", roman d'Erik Orsenna que j'ai beaucoup aimé et qui nous ramène dans l'ancienne colonie au début du XXe. Beaucoup d'intercesseurs donc entre cette ville et moi et tout cela me laisse une drôle d'impression. On dit souvent que les livres sont mieux que les films. Les films, eux, sont-ils mieux que la vie?

Je me suis attardée deux fois autour de l'hôtel Continental (haut lieu de toute cette époque) et j'ai essayé de le ressentir directement, au présent, sans intermédiaire. Mais des images s'imposaient, se surimposaient, entre autres celles d'un film vu ces dernières années, The quiet americain, d'après un roman de Graham Greene.

Bref, ma question reste posée et demeure sans réponse si ce n'est celle proposée par François Truffaut, dans un de mes films préférés:"La nuit américaine". A un Alphonse (personnage délicieusement incarné par le tout jeune Jean-Pierre Léaud) amèrement déçu de sa courte relation amoureuse avec une magnifique Jacqueline Bisset, le réalisateur, joué par Truffaut lui-même, atteste: "Les films sont mieux que la vie."

Si François Truffaut le dit...

N.B. En effectuant quelques petites recherches, j'ai lu que Graham Greene, suite à un concours de circonstances incroyables, a fait une apparition dans ce film de Truffaut sans que celui-ci ne soit mis au courant. Après coup, Truffaut en a été très déçu, car l'admirant comme écrivain, il aurait aimé le saluer.

Est-ce cela que notre ami Languirand appelle la synchronicité?

Nos derniers jours à Bangkok...

Que garderons-nous de Bangkok cette fois-ci? La chaleur suffocante de certains jours compensée par les très agréables soirées; la cacophonie incessante des rues engorgées estompée tout à coup par un temple, par un jardin, par un petit soi bien caché; la vie lente et paisible des klongs opposée à celle des immenses centres d'achats tous plus grands les uns que les autres; le piquant de certains currys radouci par un mango shake des plus rafraîchissants... Bangkok est une mégapole de contrastes. Y vivre, ne serait-ce que quelques jours, est une étonnante expérience. Nous avions été séduits, en 2004, par toute cette frénésie et tous ces contrastes. Six ans plus tard, le charme n'a pas autant opéré et nous avons été plus souvent contrariés que séduits par tous ces "trop": trop chaud, trop de clim, trop de bruit, trop de pollution, trop d'autos, trop de monde, etc. Probablement que nous sommes murs pour le Vietnam! Ça tombe bien, nous y allons de ce pas, ou de ce vol!

Deux visites guidées intéressantes

Nous avons eu la chance de faire deux visites guidées privées ces derniers jours. La première visite, celle du Suan Pakkad palace museum -une suggestion de l'ex-collègue de Jacques-, s'est avérée très agréable surtout grâce à la gentille guide qui était toute contente de parler français à cette occasion. Etudiante de langues étrangères à l'université, elle effectue un stage afin de parfaire ses habiletés langagières. La fraîcheur du jardin, toute relative bien sûr, en cette fin de matinée très chaude, a été extrêmement bienvenue. A sa suggestion, en sortant de là, nous sommes allés manger à la cafétéria d'un gros hôpital situé non loin du musée. Quelle surprise! Non seulement c'était bon et pas cher, mais c'était tout à fait design comme lieu.

Aujourd'hui, nous avons fait la visite guidée du musée de la Banque de Thaïlande qui se trouve dans un ancien palais absolument splendide. Le guide, dans un anglais approximatif, s'est vraiment démené pour nous. Nous étions seuls avec lui dans ces pièces magnifiques riches de vieilles pièces et de vieux billets, mais aussi riches d histoire.

En sortant de là, nous sommes allés réserver un tour guidé dans les klongs de Thonburi que nous ferons samedi matin. Les klongs, ce sont des canaux qui entrent dans les terres et au bord desquels vivent encore beaucoup de gens. Nous avons vraiment fait des recherches pour trouver un tour guidé qui ne soit pas trop "touristique" et nous avons été dirigés vers un guest house danois où les gens étaient très sympathiques.

Nous verrons bien si ce tour de quatre heures sera à la hauteur de nos attentes. En attendant, d'autres découvertes sont prévues pour demain en espérant juste qu'il fasse un petit peu moins chaud (est-ce possible d'au moins le souhaiter ...)!

Il faut oser le dosaï sans doser...

Je faisais allusion, précédemment, à la communauté indienne de Bangkok. J'ai cherché à en savoir plus à son sujet, mais je n'ai toujours pas trouvé d'informations intéressantes. Cependant, j'ai constaté que, tout comme en Malaisie, les Indiens se divisent en deux communautés religieuses, les Hindous et les Musulmans. Nous sommes allés manger deux fois dans un petit boui-boui de la communauté hindoue qui se spécialise dans le dosaï, cette fine crèpe croustillante qui peut être farcie ou non et qu'on trempe dans différentes sauces. Je ne sais pas si, un jour, j'aurai le courage d'aller en Inde, mais je peux vous dire que sa nourriture n'a de cesse de me fasciner.

Mais il fait chaud!

En après-midi, samedi, afin d'aller chercher un peu de fraîcheur, nous sommes montés à bord du bateau-autobus du Chao Prhaya. Pour 52 bath (moins de 2 dollars), nous avons fait un tour de deux heures d'une rive à l'autre, d'un terminus à l'autre. Malheureusement, les yeux me fermaient tout seuls (encore le décalage horaire), mais Jacques a eu le temps de prendre plusieurs photos. En soirée, nous sommes allés manger sur Silom et avons découvert -tout à côté de notre hôtel- le Silom Village, un quadrilatère historique de vieilles maisons de teck transformé en petit centre commercial avec beaucoup de goût. En face, de l'autre côté de la rue, j'ai vu un restaurant indien qui me semble intéressant. Je crois que nous irons l'essayer sous peu. D'ailleurs, une bonne communauté indienne semble habiter dans le quartier et un immense temple s'y trouve.

Première soirée en bonne compagnie à Bangkok

Nous sommes arrivés à notre hôtel en milieu d'après-midi et avons été agréablement surpris par la chambre. Le plancher et le mobilier sont en bois, le matelas immense est très confortable, la télé reçoit TV5 et d'autres postes intéressants (CNN, BBC, etc.). La clim y est toutefois bruyante... heureusement que nous sommes habitués à utiliser des petits bouchons de mousse... Le petit déjeuner buffet s'est avéré fort correct et le fait de déjeuner en observant l'animation de la petite rue (un soi du quartier Silom)y ajoute un charme certain.

Hier soir, malgré le décalage horaire et le peu de vrai sommeil des dernières 48heures, nous avons passé un très bon moment avec Jean-Claude Saint-Pierre, un enseignant à la retraite du Vieux. Nous avons discuté voyage et état du monde à la terrasse du Suda restaurant très animée et sympathique malgré le service, disons, plutôt lent...Ça tombait bien, on n'était pas pressé!

Nous sommes rentrés en BTS (le métro aérien) et à pied et sommes tombés bien vite endormis. Aujourd'hui, nous irons faire une petite tournée de reconnaissance dans les environs. Le temps est incertain, mais il fait autour de 30C...