vendredi 14 mai 2010

Hanoi, Hanoi, Hanoi...
















Nous voici presque au terme de ce voyage, de cette lente remontée vers le nord en terre vietnamienne qui s'est étalée sur trois mois. Ces derniers jours à Hanoi se sont vécus, nous devons l'avouer, dans l'attente du retour à la maison. Il nous a été plus difficile de seulement apprécier, de nous laisser aller à la découverte et de faire avec les irritants. Ceux qui connaissent Hanoi comprendront, car, ici, tout est PLUS. Il y a plus de monde, plus de motos, plus de bruits, plus de circulation -donc de satanés klaxons-, plus de sollicitations de toutes sortes. Et puis, à cette période de l'année, il y fait très chaud et humide.

Par chance, nous y étions bien logés et avons su, tout de même, en profiter. Quels auront donc été les bons moments de ces derniers dix jours:

-La traversée d'Hanoi à pied, à l'aube, de la gare à l'hôtel en passant par le lac Hoan Kiem, le matin de notre arrivée (après une très bonne nuit dans un compartiment à quatre couchettes où nous étions miraculeusement seuls...).

-Les spectacles de théâtre traditionnel et de marionnettes sur l'eau.

-Les visites des musées d'histoire, des beaux-arts et d'ethnologie.

-La visite de l'ancienne prison Hoa Lo où on a pu trouver enfin un joli aimant pour ajouter à la collection qui décore notre réfrigérateur.

-Les soupers pris à la terrasse du Ladybird en observant l'animation d'une des rues du vieux quartier de même que les délicieux paninis du Papa Joe dégustés en terrasse d'où on a une vue étourdissante sur un carrefour hyper animé.

-La conférence d'un géographe expert de l'Asie au Centre Culturel Français (et aussi, pour Marie, les Paris Match feuilletés avant dans leur confortable centre de documentation...).

-Les verres de salade de fruits arrosée de lait condensé sucré qu'on déguste assis sur des petits bancs de garderie sur la rue To Tich (merci encore à Bertrand, un plus que sympathique photographe français installé au Brésil, pour le tuyau).


-Le Pizza Buffet du resto Peppeponis (bien installés au frais au bord de la fenêtre avec une belle vue sur une placette à l'européenne) avec une bonne bouteille -oui, une bouteille!- de vin de Dalat.

-Les frites et les fabuleux desserts du café Baguette et Chocolat (un des restaurants de l'école Hoa Sua où on forme des jeunes issus de milieux défavorisés aux métiers de la restauration).

-Les films sur HBO écoutés dans la fraîcheur de notre grande chambre (et on ne parle pas des reprises de "La petite vie" sur TV5).

-Les achats d'épices (poivre et anis étoilé) et de cure-dents (parfumés à la cannelle) effectués au supermarché climatisé Intimex -c'est son nom!-.

Et, pour finir, non, on ne veut pas faire de tour en cyclo, en moto ou en taxi; non, on n'a pas besoin de faire cirer nos chaussures; non, on ne veut acheter ni ananas ni beignets ni photocopies de livres et non, non, non, on ne veut ni cyclo ni moto ni taxi ni ananas ni livres ni beignets...

En fait, on veut rentrer chez nous, tout simplement!

mardi 4 mai 2010

À Sapa, quand la brume se lève...













À Sapa, nous sommes allés par monts et par vaux et ce, au sens propre comme au sens figuré. En effet, nous avons marché, marché et encore marché en suivant les pistes des Hmongs noirs. Ces sentiers, boueux et escarpés, que les Hmongs parcourent quotidiennement et simplement chaussés de petites sandales de plastique, nous ont causé pas mal de soucis, mais nous ont permis de voir de plus près les paysages extraordinaires et incroyablement travaillés par ces peuples particuliers. Et puis, c'est ici que nous, alternativement, fort heureusement, aurons vécu les affres de l'intoxication alimentaire et en aurons vu de toutes les couleurs pendant plus de deux jours.

Et maintenant, à nous Hanoi!

P.S. Les dernières photos ont été prises de notre petit balcon du Casablanca Hotel.

lundi 26 avril 2010

Une croisière privée dans la baie d'Halong...

















Ce titre vous fait rêver, nous en sommes sûrs. Effectivement, pendant ces trois jours, deux nuits, il y a eu des moments absolument magiques. Seulement le fait d'être les seuls sur le bateau (en compagnie d'un capitaine -qui faisait aussi office de guide- et d'un cuisinier) et de se retrouver complètement isolés, à plusieurs occasions, ancrés dans des baies magnifiques -notamment sur le pont, le matin, à écouter les oiseaux- aux eaux émeraude, valait les quelques irritants rencontrés. Ici, les lecteurs curieux s'agitent et trépignent devant leur écran et veulent savoir mais quels sont ces irritants...

Les voici: d'abord, le bateau n'avait rien d'un sampan exotique ou d'une jolie jonque chinoise. Imaginez plutôt un "shack" ou une "cabane au Canada" qui flotte. Par contre, le lit était confortable et le roulis du bateau très agréable pendant la nuit. Autre bon point, les repas -sauf les petits-déjeuners- se sont avérés tout à fait convenables et copieux. Jacques a mangé des calmars jusqu'à saturation!

Cependant, compte-tenu de l'exiguité des lieux, le Capitaine et le Cuisinier -l'homme aux mâchoires d'acier- mangeaient non loin de nous et on peut résumer la situation en disant simplement que certaines mères n'ont pas fait leur travail! Côté bienséance, ses bruits de bouche auraient réveillé un mort... même chinois! Et on ne parle pas des reniflements ni des renâclements...

En conclusion, malgré ces particularités qui nous ont fait apprécier plus que jamais notre petit hôtel de Cat Ba town au retour (d'autant que nous avions rendez-vous avec Tania et Martin, un couple fort sympathique que nous avions rencontré quelques jours plus tôt), nous étions contents de notre expérience. Finalement, on peut recommander ce genre d'excursions aux voyageurs qui recherchent la tranquillité dans la simplicité... et qui n'ont pas peur des longues heures passées à regarder défiler des paysages uniques sans trop savoir ni où ils sont ni où ils vont (car, malgré toutes les promesses faites au moment de l'achat, la marchandise livrée n'est pas toujours fidèle à tout ce qui avait été prealablement dit et montré sur la carte).

Des balades à Ninh Binh, "la baie d'Halong terrestre".
















Dès notre arrivée, les rizières nous éblouissaient avec leur vert luxuriant malgré le petit crachin matinal. Celui-ci dissipé, une balade à vélo s'imposait afin de découvrir ces paysages envoûtants. Ici, les montagnes, les rizières et les petits cours d'eau sont rois. Nous avons donc admiré et contemplé jusqu'à l'enchantement. Les jours suivants, nous avons goûté aux joies de promenades en petite barque sur des rivières bordées de pitons rocheux et parsemées de grottes. Dans la toute dernière, longue d'un demi-kilomètre, une nuée de chauves-souris a foutu la frousse à Marie, ce qui a bien fait rire notre gentille rameuse. Un après-midi, nous avons fait l'ascension d'une montagne en empruntant ses 487 marches taillées dans la pierre afin d'accéder au temple situé tout en haut. De là, s'offrait une vue panoramique de rochers, de rivières et de rizières qui ondoyaient au gré du vent.

Ninh Binh aura aussi été l'occasion de rencontres agréables. Mentionnons, Loan, la gentille aubergiste et, bien sûr, Isabelle et Marc, un très sympathique couple de Français de la région des Vosges, que nous saluons d'ailleurs au passage.